1.) Pour commencer
Pendant longtemps, beaucoup à gauche — moi y compris — ont gardé l’habitude de réduire les questions écologiques à des problèmes secondaires, extérieurs à la vraie lutte. Aujourd’hui encore, l’attitude de certains intellectuels marxistes vis-à-vis de l’écologie se résume à l’indifférence, ou à un engagement tiède (on pourra consulter, pour s’en convaincre, les cent et quelques derniers numéros de la New Left Review). Heureusement, beaucoup d’autres ont connu une épiphanie matérialiste : ils se sont rendus compte que tout, littéralement tout, était en jeu dans la crise écologique. De nombreux ouvrages à destination du public non-averti peuvent donner au lecteur un aperçu du problème, et le faire sombrer dans un état de choc, de peur, de désespoir et de colère face à ce qui se passe sur notre planète, mais ce guide de lecture n’a pas pour but de les dénombrer. Il présuppose plutôt un intérêt déjà existant pour les questions environnementales. Cependant, pour les marxistes et autres socialistes qui se sont découvert, il y a peu, une curiosité nouvelle pour l’écologie, il serait bon de commencer par l’un des écrits récents qui exposent, avec une clarté exceptionnelle et dans un style agréable, la contradiction fondamentale entre capitalisme et développement durable. Deux ouvrages en particulier me viennent à l’esprit :
Naomi Klein, Tout peut changer. Capitalisme et changement climatique, Paris, Actes Sud, 2015 Trad. G. Boulanger et N. Calvé.
Ce volume mérite son statut de Bible du mouvement écologiste radical et de point de référence dans les débats écosocialistes. Lecture obligatoire.
Ashley Dawson, Extinction. A radical history, New York, OR Books, 2016.
Ce court essai expose très efficacement la crise de la biodiversité — sans doute le seul aspect de la crise écologique qui puisse égaler, en sévérité et en ampleur, celui du changement climatique — en pointant du doigt la responsabilité du capitalisme.
2.) Marx et l’écologie
Karl Marx lui-même avait-il idée des problèmes liés à la dégradation environnementale ? Il se trouve que oui : ces vingt dernières années, la recherche a reconstitué un pan très important de la pensée écologique présente dans l’oeuvre de Marx (et d’Engels !), qui s’avère étonnamment féconde pour la compréhension de l’impasse actuelle. Une analyse de la destructivité du capitalisme pour l’environnement a énormément à gagner à se confronter aux pères fondateurs. Les deux grands classiques dans ce domaine, riches en citations mais clairs et relativement faciles à suivre au point de vue analytique, sont :
John Bellamy Foster, Marx écologiste, Paris, Éditions Amsterdam, 2011, Trad. A. Blanchard, C. Nordmann, J. Gross.
Paul Burkett, Marx and Nature: A Red and Green Perspective, Chicago, Haymarkett, 2014 (1999).
Bien avant Foster et Burkett, une étude minutieuse et remarquable de la vision marxienne de la nature était conduite par Alfred Schmidt dans The concept of nature in Marx, Londres, Verso, 2014 (1962). [Une traduction française avait paru aux Presses Universitaires de France en 1994, mais elle est aujourd’hui épuisée, n.d.tr.]
3.) L’École de la « rupture métabolique » (metabolic rift school)
Foster, Burkett et leurs collègues sont devenus les principaux représentante de l’école dite de la « rupture métabolique » au sein du marxisme écologique. S’appuyant sur le concept marxien de rupture du lien métabolique, ils affirment que pour comprendre les problèmes environnementaux, il faut les considérer comme le résultat d’un anéantissement des cycles et réseaux climatiques par l’accumulation des capitaux, lesquels s’appuient sur la rupture primitive entre les producteurs directs et les moyens de production. La rupture sociale mène ainsi à la multiplication de ruptures écologiques. Quelques titres clés :
John Bellamy Foster, Brett Clark et Richard York, The ecological rift. Capitalism’s war on the Earth, New York, Monthly Review Press, 2010.
Un vaste recueil d’articles qui mettent en évidence la puissance de la théorie de la rupture métabolique (à noter cependant les nombreuses répétitions des arguments principaux).
Paul Burkett, Marxism and ecological economics. Toward a red and green political economy, Chicago, Haymarket, 2009 (2006).
En s’appuyant sur ses travaux précédents, Burkett fait ressortir la spécificité du marxisme par rapport aux approches traditionnelles de l’économie écologique. Un travail exigeant, un peu technique par moments.
Stefano B. Longo, Rebecca Clausen et Brett Clark, The tragedy of the commodity. Oceans, Fisheries and Aquaculture, New Brunswick, Rutgers University Press, 2015.
Une excellente étude d’un cas empirique qui démontre l’utilité de la théorie de la rupture métabolique pour expliquer les crises écologiques, en l’occurrence la diminution catastrophique des réserves de poisson à travers le monde.
John Bellamy Foster et Paul Burkett, Marx and the Earth, Chicago, Haymarket, 2017.
Ce livre est peut-être le stade le plus développé de l’éco-marxologie, en cela qu’il déploie des efforts considérables pour faire de Marx un prophète vert, contre tous ceux qui l’ont critiqué (et qui, par extension, ont critiqué Foster et Burkett eux-mêmes) au nom de ses lacunes et angles morts. À l’attention du lecteur fortement intéressé par la pensée écologique de Marx, et capable de de tolérer la déification occasionnelle du Père.
4.) Le marxisme écologique antérieur
Les marxistes n’ont pas attendu le XXIème siècle pour s’intéresser à l’écologie. La New Left des années 1960 et 1970 a dû s’associer au mouvement écologiste naissant et revoir son ordre du jour à la lumière des enjeux climatiques de son temps. Cette rencontre a donné naissance à des travaux qui, pour certains, demeurent précieux :
Ted Benton (éd.), Natural causes. Essays in ecological Marxism, New York, The Guilford Press, 1996.
Cette anthologie rassemble un certain nombre de de textes classiques en provenance de ce qu’on appelle parfois la « première génération du marxisme écologiste ». Cela inclut l’essai formidable d’Arran Gare sur les premières initiatives écologiques de la Russie bolchévique avant la prise de pouvoir de Staline, ainsi que plusieurs articles portant sur la relation entre le marxisme et la pensée environnementale malthusienne, notamment concernant la notion de « limites naturelles » — ne pas manquer le texte de Benton, pionnier en la matière —, et les premiers essais écoféministes à tendance communiste.
James O’Connor, Natural Causes. Essays in ecological marxism, New York, The Guilford Press, 1998.
La « première génération » a largement été influencée par la théorie de la « seconde contradiction du capitalisme » établie par James O’Connor. Pour le dire rapidement, il s’agit de montrer que le capital a tendance à produire des crises non seulement via les mécanismes étudiés en longueur par Marx et ses adeptes, mais aussi à travers l’endommagement et la destruction des écosystèmes ; dès lors que cet endommagement et cette destruction sont au fondement de toute activité économique, le capital sape sa propre base et engendre une chute des taux de profits. Cette théorie a perdu en crédit depuis l’arrivée de l’école de la rupture métabolique (voir par exemple la critique qu’en fait Foster dans The ecological revolution, chap. 10), mais elle n’en est pas moins un moment clé dans le développement du marxisme écologique. Elle a également été réhabilitée par Jason W. Moore. Une partie des textes centraux de la théorie de la seconde contradiction sont trouvables dans Greening Marxism, qui permettra au lecteur intéressé d’en apprendre plus sur les perspectives d’O’Connor.
5.) L’École de l’écologie mondiale (world ecology school)
En 2017, les débats sur le marxisme écologique tournent le plus souvent autour de la figure de Jason W. Moore. Cherchant à renverser le paradigme de la rupture métabolique dont il est extrêmement critique, il a fait de la world ecology une approche alternative, permettant de dépasser le « dualisme cartésien » de la théorie éco-marxiste antérieure, et de mieux intégrer la nature aux opérations du capital dans leur ensemble. Hautement polémique, d’une lecture difficile, son Capitalism in the web of life (Londres, Verso, 2015) est un livre vis-à-vis duquel les intellectuels rouge-vert sont tenus de se situer (les activistes, moins). Le débat auquel cette publication a donné lieu (et continue de susciter) peut être aisément retrouvé sur internet.
6.) Féminisme et écologie
Le capitalisme n’est pas le seul protagoniste de la destruction de l’environnement : le patriarcat en est un autre. C’est ce constat qui anime l’écoféminisme, dont certains travaux se situent sur une ligne marxiste, même si beaucoup reste à faire dans cette voie. Un classique de ce courant, et l’un des meilleurs ouvrages d’histoire environnementale radicale jamais écrits, est celui de Carolyn Merchant, The death of nature. Women, ecology and the scientific revolution (San Fransisco, Harper, 1990 [1980]). Une éblouissante analyse conceptuelle matérialiste visant à montrer de quelle manière les attitudes agressives et dominatrices envers la nature — et envers les femmes — sont nées des relations capitalistes de propriété qui se sont d’abord établies en Angleterre. Pour d’autres travaux d’écoféministes majeures, à l’engagement marxiste plus ou moins marqué, voir les travaux de Val Plumwood et d’Ariel Salleh. (Ainsi que de Kate Soper plus bas.)
7.) Politique écologique du système-monde.
Si la destruction capitaliste des écosystèmes émane clairement de l’Occident, ce sont les peuples des pays du Sud qui en supportent le plus largement les conséquences. La théorie du système-monde, dès lors, peut être exploitée dans une perspective écologique. L’apport le plus original et le plus idiosyncratique en la matière est celui d’Alf Hornborg, pour qui la technologie moderne s’appuie sur l’appropriation du travail et des terres des périphéries ; tout discours sur le « progrès », le « développement », ou l’« inventivité technologique » dissimule, purement et simplement, ce que l’échange écologique qui rend les machines occidentales possibles a de déséquilibré. La première moitié du classique The Power of the machine. Inequalities of Economy, Technology and Environment (Walnut Creek, Rowman & Littlefield, 2001) en expose la théorie, dont la plus récente version se trouve dans Global magic. Technologies of appripriation from Ancient Rome to Wall Street (Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2016). Si Hornborg est ici un chef de file, il est loin d’être seul : On pourrait citer également le livre de J. Timmon Roberts et Bradley C. Parks, A climate injustice. Global inequality, North-South politics and climate policy (…) : on peut en survoler une grande partie, mais les chapitres quatre et cinq offrent un éblouissant tour d’horizon des injustices globales liées au changement climatique causé par l’épicentre occidental et subi par les périphéries du Sud.
8.) Énergie et capitalisme.
Le problème de la relation entre l’énergie — notamment fossile — et le capitalisme se pose aujourd’hui avec une urgence sans précédent. Comment défaire ce noeud ? Plusieurs travaux remarquables sur le sujet ont paru ces dernières années, parmi lesquels :
Bruce Podobnik, Global energy shifts. Fostering Sustainability in a turbulent age, Philadelphie, Temple University Press, 2006.
Une tentative prometteuse de replacement des vagues d’expansion successives des stocks d’énergie fossile dans le temps long — les « cycles de Kondratieff » — du développement capitaliste, débouchant sur un scénario d’avenir à l’optimisme un peu naïf.
Timoty Mitchell, Petrocratia. La démocratie à l’âge du carbone, Alfortville, Ere, Trad. N. Vieillescazes, 2011.
Un travail très remarqué et une véritable invitation à la réflexion, qui montre comment et pourquoi les États capitalistes ont délaissé le charbon au profit d’une autre énergie fossile, le pétrole, puis déroule les conséquences de ce changement, notamment au Moyen-Orient.
Matthew H. Huber, Lifeblood. Oil, freedom, and the forces of capital, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2013.
Une brillante analyse marxo-foucaldienne de la manière dont le pétrole est devenu si essentiel à la vie — y compris celle du prolétariat — aux États-Unis, et dont les résultats peuvent être appliqués bien au-delà des frontières américaines.
J’ai moi-même écrit sur le sujet Fossil capital. The rise of steam power and the roots of global warming, Londres, Verso, 2016.
Une tentative de compréhension des origines historiques de la crise climatique, portant l’accent sur les contradictions qui ont poussé le capitalisme britannique naissant à abandonner les sources traditionnelles d’énergie — notamment l’eau — pour se tourner vers le charbon et la vapeur.
Soyez également attentifs à la sortie, prévue pour l’hiver 2017, de Materialism and the Critique of Energy : il s’agit d’un volume édité par Brent Ryan Bellamy et Jeff Diamanti, accessible gratuitement sur http://www.mcmprime.com.
9.) Politiques du climat
Mille et mille facettes de la crise climatique en appellent à une analyse marxiste. Fait réjouissant, ce domaine semble accuser un développement rapide. Voici quelques titres remarquables de la dernière décennie :
David Ciplet, J. Timmons Roberts et Mizan R. Kahn, Power in warming world. The new global politics of climate change and the remaking of environmental inequality (Cambridge MA, MIT Press, 2015).
Une analyse magistrale de l’échec des négociations sur le climat à l’ONU qui s’étend jusqu’a la COP21 à Paris. L’étude s’appuie sur les théories d’Antonio Gramsci pour voir dans les politiques climatiques internationales une forme de lutte des classes mondiale.
Christian Parenti, Tropic of chaos. Climate change and the new geography of violence (New York, Nation Books, 2011).
Écrit par l’un des plus grands connaisseurs de Marx sous la forme d’un reportage, ce témoignage rapporté de certains espaces tropicaux où les conséquences du réchauffement climatique se font le plus sentir, ce texte dépeint des conflits susceptibles d’empirer à mesure que les températures augmentent : entre les pauvres et les riches, certes, mais peut-être aussi entre divers groupes et communautés ethniques. Sombre et effrayant.
Kari Marie Norgaard, Living in denial. Climate change, emotions and everyday life, Cambridge MA, MIT Press, 2011.
Comment peut-on continuer à vivre comme avant lorsqu’on a pleinement conscience de la crise climatique — et même, lorsqu’on en a une expérience de première main ? Pourquoi en fait-on si peu ? Pour le comprendre, il est nécessaire d’en passer par un peu de psychologie. Cette étude d’avant-garde est d’un marxisme discret, mais à travers l’analyse de l’économie politique et émotionnelle de l’État pétrolier qu’est la Norvège, elle éclaire de manière frappante la production sociale du déni de la crise climatique — non pas au sens d’un déni explicite des acquis de la science « à la Trump », mais précisément au sens de « vivre dans le déni ».
À paraître en octobre 2017, Geoff Matt et Joel Wainwright, Climate Leviathan. A political theory of our planetary future.
À en juger d’après l’article éponyme publié dans Antipode, ce livre devrait à lui seul imposer un nouvel ordre du jour dans le monde des études marxistes des politiques climatiques.
10.) Philosophie de la nature
Sans aucun doute le livre le plus magnifiquement écrit du canon éco-marxiste, What is nature? Culture, politics and the non-human de Kate Soper (Oxford, Blackwell, 1995) est également une merveille de rigueur philosophique concernant les relations entre culture, société, genre, pouvoir et nature. Un texte à lire et relire.
11.) Écocritique
L’écocritique, c’est-à-dire l’étude de la nature telle qu’elle apparaît dans la littérature, est un champ d’investigation passionnant qui connaît en ce moment un développement rapide. Un très bon travail présentant des affinités avec l’approche marxiste est celui de Rob Nixon, Slow violence and the environmentalism of the poor (Cambridge MA, Harvard University Press, 2011). L’auteur y lit plusieurs écrits, fictionnels ou non, en provenance du Sud, et montre de quelle manière chacun donne à voir la « lente violence » de la dégradation environnementale.
12.) L’École de Francfort
Les pères fondateurs de l’École de Francfort étaient extrêmement préoccupés par la mainmise de l’homme sur la nature en tant qu’elle génère toutes sortes de maux politiques, sociaux et écologiques. En plus de lectures telles que La dialectique de la Raison que l’on peut aborder sous un angle éco-marxiste, la littérature secondaire offre également un nombre non négligeable de travaux dignes d’intérêt :
Deborah Cook, Adorno on nature, Durham, Acumen, 2011.
Une étude précise des thèses d’Adorno sur la nature et de leur utilité pour une théorie écologique.
Andrew Biro (éd.), Critical ecologies. The Frankfurt School and contemporary environmental crisis, Toronto, University of Toronto Press, 2011.
Une anthologie d’une qualité inégale et où les positions varient beaucoup d’un texte sur l’autre. On y trouve notamment des critiques pénétrantes des idées avancées par Adorno et Horkheimer concernant la dégradation écologique.
Steven Vogel, Against nature. The concept of nature in critical theory (Albany, Suny Press, 1996).
Où un philosophe environnementaliste propose une lecture originale et provocatrice du marxisme occidental et aboutit à l’idée que la nature n’existe qu’en tant que catégorie réifiée : nous devons, pense l’auteur, nous confronter au fait que c’est à travers notre travail que nous construisions la nature.
Simon Hailwood, Alienation and nature in environmental philosophy, Cambridge, Cambridge University Press, 2015.
Une analyse philosophique géniale, visant à expliquer comment et pourquoi nous sommes aliénés de la nature (tirant des conclusions opposées à celles de Vogel).
13.) L’environnementalisme réactionnaire.
Il y a beaucoup trop d’écologistes réactionnaires, nationalistes et xénophobes pour que les écosocialistes soient vraiment à l’aise. Too many people? Population, immigration and the environmental crisis de Ian Angus et Simon Butler (Chicago, Haymarket Books, 2011), et Border walls gone green : nature and anti-immigrant politics in America de John Hultgren (Minneapolis, University of Minnesota Press, 2015) sont autant de critiques percutantes de l’environnementalisme réactionnaire.
14.) La biologie marxiste.
La dialectique marxiste a donné naissance à une riche tradition de recherches biologiques de pointe dont l’objectif est de faire la lumière non seulement sur l’évolution, les écosystèmes et le fonctionnement de la biosphère en général, mais aussi sur la méthode marxiste. Le classique des temps modernes, c’est The dialectical biologist de Richard Levins et Richard Lewontin, (Cambridge MA, Harvard University Press, 1985). Mais le grand maître en la matière reste Stephen Jay Gould, dont l’oeuvre d’une vie est résumé dans les 1500 pages de ce volume somptueux qu’est La structure de la théorie de l’évolution (Paris, NRF, Trad. M. Blanc, 2006 [2002]). Déconseillé aux coeurs sensibles.
15.) Autres ressources
Le principal porte-voix du marxisme écologique demeure la revue Capitalism Nature Socialism. Les principaux protagonistes de l’école de la rupture métabolique publient régulièrement dans la Monthly review. On peut trouver des éléments d’éco-marxisme dans des revues telles que Historical Materialism et Capital and Class, tandis que le blog Climate and Capitalism (climateandcapitalism.com) nourrit les débats écosocialistes en gardant un pied dans l’activisme climatique. Et il reste encore beaucoup à découvrir !
Traduit de l’anglais par Nadir Basille.
Grégory Salle nous signale également les textes suivants à la disposition du lecteur francophone :
– Jérôme Lamy, « Les palimpsestes de Marx. L’émergence de la sociologie marxiste de l’environnement aux États-Unis », Écologie & politique, vol. 53, no. 2, 2016, pp. 149-164.
– Michel Barrillon, « Les marxistes, Marx et la question naturelle. Notes sur l’improbable écomarxisme », Écologie & politique, vol. 47, no. 2, 2013, pp. 115-143.
– Fabrice Flipo, « Marxisme, lutte des classes et écologisme », Actuel Marx, vol. 55, no. 1, 2014, pp. 162-176.
– Paul Guillibert, « Décoloniser la nature », Période, 2014 (http://revueperiode.net/decoloniser-la-nature/).
– « Marxismes écologiques », Actuel Marx, vol 61, n°1, 2017.
– Razmig Keucheyan, La nature est un champ de bataille, essai d’écologie politique, Zones, La découverte, 2014 – on en trouvera une recension sur Période : Paul Guillibert, « La nature n’existe pas » (http://revueperiode.net/la-nature-nexiste-pas/).