Notes contre la prison
La prison demeure un impensé des mouvements d’émancipation, notamment en France. Il s’agit pourtant, par la force des choses, d’un maillon essentiel du capitalisme autoritaire qui progresse de jour en jour, mais aussi de la recomposition des classes subalternes à l’heure du néolibéralisme. C’est ce constat que dresse Antonin Bernanos, militant antifasciste et incarcéré dans le cadre de l’affaire de la voiture brûlée du Quai de Valmy. À partir d’un contexte de répression accrue du mouvement social et depuis son expérience de détention, Bernanos invite les luttes sociales à mieux comprendre le rôle de la prison dans le moment actuel, pour agir de façon décisive en se liant aux franges les plus durement touchées du prolétariat par l’incarcération de masse.