Combien d’histoires du travail ? Vers une théorie du capitalisme postcolonial

La mondialisation invite à repenser le concept de « travail » à l’échelle mondiale. Sandro Mezzadra propose ici une relecture de Dipesh Chakrabarty pour déconstruire ce que la tradition du mouvement ouvrier européen a entendu par « travail ». Dans cet essai programmatique, Mezzadra nous invite à envisager conjointement le travail salarié « libre » et le travail dépendant, « forcé » et à concevoir la domination du capital non seulement comme une domination économique, mais comme une transformation des formes de vie, des subjectivités. Au-delà des arguments et des notions en dissonance avec le marxisme, cette contribution constitue une mise en discussion stimulante des présupposés du mouvement ouvrier occidental.